Implantation de systèmes QHSE

Implantation de systèmes de management de la qualité :

Accompagnement au système de gestion de la qualité 
Système normatif marocain : Une production en quête d’attractivité


En dépit de son riche arsenal normatif, notre pays peine encore à construire une dynamique collective de vulgarisation et de communication pour mieux valoriser les normes marocaines.

Établir des normes reconnues et les respecter tout au long du cycle de production et de commercialisation d’un produit est un facteur nécessaire pour pénétrer de nouveaux marchés et pour garantir la reconnaissance du respect des standards de qualité prérequis. S’il fallait un exemple pour en témoigner, ce serait bien la récente annonce de l’exonération des droits de douane à l’importation par l’Egypte des véhicules de la marque Renault fabriqués au Maroc.

Des médias égyptiens ont par ailleurs souligné que leur pays a également accepté d’accréditer l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) pour délivrer un certificat prouvant que les usines et les entreprises marocaines ont mis en place un système de contrôle de la qualité.

En plus des considérations liées à l’implantation d’usines marocaines dans des zones franches ou celles relatives aux efforts du ministère de l’Industrie pour défendre les produits marocains et optimiser leur potentiel à l’export, se greffe à l’actualité le sujet décisif des normes et des efforts qui ont été consentis par le Royaume afin d’améliorer ses acquis normatifs.

La fulgurante évolution de la normalisation

« Le Maroc a commencé à établir les premières bases de son système normatif en publiant la première loi sur la normalisation en 1970. Avant cela, le Royaume avait adhéré dès 1963 à l’ISO, qui est l’organisation internationale de normalisation », nous raconte le directeur de l’IMANOR.

À l’époque, les premières normes marocaines étaient surtout utilisées à des fins de maîtrise des projets, d’achats publics et de construction de grandes infrastructures. « Il n’y avait pas encore la dimension de marché global telle qu’on la connaît aujourd’hui. Avec l’évolution des pratiques et avec l’ouverture du marché, surtout pendant les années 80, le besoin de mettre en place une normalisation développée s’est fait ressentir. À ce moment déjà, la norme qui était perçue auparavant comme une contrainte ou comme une réglementation est devenue un outil pour développer la qualité », souligne notre interlocuteur.

C’est ainsi que la cadence de production de normes marocaines - qui touchent à tous les secteurs - a augmenté d’une manière exponentielle pour passer d’une centaine de normes produites par an durant les années 70 à près de 1200 produites annuellement durant ces dernières années.

Entre normes et réalités locales

En plus de constituer un gage de qualité, le respect des normes est pour les entreprises un moyen d’augmenter la compétitivité de leurs produits au niveau international. C’est pour cette raison que l’IMANOR se base sur des références mondiales pour établir les normes marocaines.

« Lorsque le comité de normalisation - où sont représentés le secteur public, mais également le secteur privé et la société civile - se penche sur l’élaboration d’une norme marocaine, on suggère d’adopter la norme internationale comme référentiel parce qu’il n’y pas de raisons d’aller en deçà de ce qui est recommandé et accepté au niveau mondial », confirme Abderrahim Taibi.

Consultées par nos soins, plusieurs sources ont cependant pointé les inadéquations qui peuvent parfois exister entre la norme et les réalités du marché marocain. « C’est un constat que nous faisons très régulièrement. Il existe souvent un gap entre le seuil d’exigence établi par certaines normes marocaines et la capacité des entreprises de les suivre et de les adopter. Il y a par ailleurs un besoin de mieux prendre en considération l’applicabilité de ces normes », estime pour sa part Adil Gharbaoui, consultant en organisation et systèmes de management des entreprises.

Le besoin de communication

Un autre point systématiquement soulevé par les sources que nous avons consultées : la question de la communication et de la sensibilisation au rôle des normes et l’apport qu’elles peuvent apporter pour le développement multisectoriel et l’amélioration de la sécurité, de la qualité et de la compétitivité des produits.

« Quelle que soit la norme, internationale transposée ou préparée pour le marché local, le plus important, c’est l’accompagnement. À ce niveau, nous avons aujourd’hui un problème. L’IMANOR n’est pas chargé d’accompagner la mise en oeuvre des normes. Ça ne fait pas partie de ses prérogatives, car c’est plus à l’Etat qu’incombe cette mission à travers les divers bras opérationnels des ministères concernés. La fiscalité peut jouer à cet égard un rôle pour inciter à se conformer aux normes. Il y a également la responsabilité du secteur privé qui doit fournir l’effort nécessaire pour développer son savoir-faire et le valoriser », estime Hassan Agouzoul, expert en développement durable et en transition énergétique.

Un constat manifestement partagé par Abderrahim Taibi, directeur de l’IMANOR, qui considère que l’incitation à respecter les normes et la communication autour de ce sujet vital devrait faire l’objet d’une dynamique collective qui implique toutes les parties prenantes.

 

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